PIMUN 2016 : une cérémonie d'ouverture à l'OCDE

Marine Mulcey, Paul Facen et Emilien Gervais
24 Mai 2016


Du 24 au 28 mai se déroule le Paris International Model United Nations 2016 (PIMUN) dans les bâtiments de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de l'Institut Catholique de Paris. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) accueille la cérémonie d'ouverture et le Palais d'Iéna la cérémonie de clôture. Lors de cette simulation des négociations à l'ONU, des étudiants sont amenés à représenter des nations et à défendre leurs intérêts. Le Journal International a été invité à couvrir l'événement toute la semaine. Bilan de la première journée.


Crédit Emilien Gervais
Le PIMUN rassemble une population jeune et (très) éduquée. La moyenne d'âge ne dépasse pas 25 ans, ce qui donne à la cérémonie d'ouverture un ton festif. Il y a une véritable déconnexion entre le cadre formel de l'OCDE et la décontraction des participants.  

Une cérémonie d'ouverture pleine de bonnes intentions

Plusieurs intervenants se sont succédé pour introduire l'événement. Première d'entre eux, Marion Pariset, sous-secrétaire générale à la communication du PIMUN, qui ouvre les festivités avec enthousiasme et émotion. On sent à travers son discours la joie de voir enfin prendre forme des mois de travail. Elle présente les ambitions du PIMUN : permettre à des étudiants de découvrir les relations internationales en pratique pour compléter l'apport théorique du cursus universitaire.

Gabriela Ramos - Crédit Marine Mulcey
C'est ensuite Gabriela Ramos, Directeur de Cabinet et Sherpa de l’OCDE au G20, qui prend la parole. Elle explicite les enjeux des représentants de l'ONU et de l'OCDE de demain. L'environnement y apparaît central. Le PIMUN s'inscrit, comme la COY11, en continuité du consensus ressorti de la COP21. Selon Grégoire, jeune étudiant à Polytechnique qui représentera les Pays-Bas au sein du Comité UNEP et que nous avons interrogé, il n'est plus permis de considérer les enjeux environnementaux comme des sujets de seconde zone comme ils l'étaient autrefois. L'intervention de Gilles Boeuf, conseiller scientifique de Ségolène Royal à l'environnement, ne fait que confirmer l'importance de ce thème lors des négociations du PIMUN. Aussi, on perçoit le recentrement sur les intérêts des individus plus que les intérêts stratégiques des Etats. 

Qui sont les participants ?

Des étudiants de 78 nationalités différentes sont réunis dans cet événement. Ils ne représenteront en revanche pas leur propre pays dans les comités, le but étant de les entraîner aux négociations et au travail de recherche. Le PIMUN a pour ambition de les pousser à faire abstraction de leurs propres intérêts pour défendre ceux du pays qu'ils représentent et prévenir les risques de chauvinisme. Comme l'a dit William Thay, Secrétaire Général, dans son discours de présentation « Le nationalisme, c'est la guerre ! », reprenant les termes de François Mitterrand.

Crédit Emilien Gervais
Le Journal International a de plus remarqué une certaine homogénéité dans le profil des participants. Une impression partagée par de nombreux étudiants présents lors de cette soirée d'ouverture. C'est le cas notamment de Julius, étudiant en Science politique à l'Université de Constance en Allemagne, qui a la question « n'as-tu pas l'impression d'une certaine homogénéité sociale dans la salle ? », répond non sans une certaine gêne  « tu as sans doute raison  ». Gabriela, étudiante en Science politique à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne nous a confié être une grande fan des MUN (c'est son troisième cette année après Rome et Lyon). « On retrouve toujours les mêmes têtes aux différents MUN ». Mais la jeune étudiante voit dans le prix conséquent (125 euro pour le PIMUN, sans compter le logement et le voyage pour les étrangers) des MUN un frein à la participation pour certaines personnes.

Pour les étudiants, la principale motivation est de rencontrer d'autres jeunes provenant de pays différents. Cela peut donner à cette cérémonie d'ouverture des allures de rallye, mais témoigne d'un réel intérêt des jeunes pour les relations internationales et la diplomatie. A l'image de Grégoire qui considère le PIMUN comme une expérience pratique, en complément de ses connaissances théoriques, ou de Gabriela qui a à coeur de travailler dans les relations internationales à la fin de ses études.