Venezuela : un pays divisé après la réélection de Chavez

Melina Arellano Corte
10 Octobre 2012


Au Venezuela, Hugo Chávez a été réélu avec 54,4% des voix. Capriles a reconnu sa défaite et réaffirmé les valeurs de la démocratie : "la parole du peuple est sacrée" a-t-il déclaré.


La journée des élections s’est déroulée dans le calme et les électeurs se sont rendus massivement aux urnes « dans une ambiance démocratique » et même festive dans les bureaux de vote du Venezuela et de l’étranger.

Les résultats officiels, confirmés par la présidente du Conseil National Electoral (CNE), Tibisay Lucena, après le décompte de 90 % des suffrages, indiquent que le candidat Hugo Chávez Frias a remporté la présidence vénézuélienne avec 54,42 % des voix, son principal adversaire Henrique Capriles a, quant à lui, obtenu 44,97 % des suffrages. Ce sera le quatrième mandat pour Chávez, qui est au pouvoir depuis 1999.

80 % des électeurs inscrits ont participé au scrutin, environ 1,2 million étaient des jeunes, d’où l’importance de cette part de la population, que les deux candidats ont tenté de séduire. Les jeunes soutiens de Capriles disaient voter pour le changement. Ils souhaitaient en finir avec la politique de Chávez et son style combatif, cela pour un pays où la justice ne serait plus au service du président et pour plus de sécurité.

De leur côté, les jeunes Chavistes vantaient la cohérence du discours de leur leader pendant ses 14 ans au pouvoir et affirmaient que la seule voie pour vaincre le capitalisme sauvage était de permettre à Chávez de continuer à développer son modèle de socialisme bolivarien.

Au final, ce sont un peu plus d’un million de votes qui ont fait la différence. Il faut souligner  que c’est toutefois le meilleur score jamais enregistré par l’opposition. Réélu pour la troisième fois, Chávez sera désormais à la tête d’un pays de plus en plus divisé par deux visions différentes de l’avenir.