Narendra Modi | Crédits photo -- Page officielle Google + N.Modi
Cette décision du BJP aurait été orchestrée par le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS) (1), père idéologique du parti en question. Cette décision est arrivée après plusieurs mois de discussion au sein du parti, quant à la nomination d’un candidat au poste de Premier ministre. Rajnath Singh, récemment élu leader du parti a tout fait pour que le parti choisisse Modi comme candidat pour ces élections.
Dans son éditorial, le quotidien « The Hindu » décrit implicitement cette nomination comme une « démocratie arrangée », il explique aussi que le RSS à une sérieuse mainmise sur le parti. L’éditorial mentionne néanmoins qu’en dépit de l’autorité de Sangh, l’officialisation de la décision a pris un certain temps.
Dans son éditorial, le quotidien « The Hindu » décrit implicitement cette nomination comme une « démocratie arrangée », il explique aussi que le RSS à une sérieuse mainmise sur le parti. L’éditorial mentionne néanmoins qu’en dépit de l’autorité de Sangh, l’officialisation de la décision a pris un certain temps.
Élire un Premier ministre
En Inde, il n’est pas obligatoire de choisir les candidats au poste de Premier ministre avant les élections. En effet, après l’annonce des résultats de l’élection, le parti avec le plus grand nombre de sièges au Lok Sabha (Parlement indien) forme un gouvernement soit entre les membres du parti, soit par le biais d’une coalition, selon le nombre de sièges.
C’est seulement lors de cette étape que le Premier ministre est choisi par les membres du Parlement élu. Ce dernier ne doit pas essentiellement être un membre du Parlement lors de sa nomination. Toutefois, il ou elle devra impérativement être élu au Parlement au cours des 6 mois qui suivent son entrée en fonction. Les partis nommant officiellement les candidats au poste de Premier ministre ont longtemps répété que de telles questions ne devaient être débattues qu’après les élections.
C’est seulement lors de cette étape que le Premier ministre est choisi par les membres du Parlement élu. Ce dernier ne doit pas essentiellement être un membre du Parlement lors de sa nomination. Toutefois, il ou elle devra impérativement être élu au Parlement au cours des 6 mois qui suivent son entrée en fonction. Les partis nommant officiellement les candidats au poste de Premier ministre ont longtemps répété que de telles questions ne devaient être débattues qu’après les élections.
Différends au sein du parti
Les différentes factions du BJP étaient assez divisées quant à la nomination d’un candidat. Elles étaient partagées entre L K Advani et Narendra Modi. En 2009, lors des dernières élections, le BJP avait voté pour L K Advani qui avait alors été désigné candidat pour le poste de Premier ministre. Cependant, plusieurs factions du Congrès ont alors émis des appréhensions concernant Modi, mettant en avant sa gestion catastrophique des émeutes de 2002, le taxant de « communautaire ». Lorsque les médias ont posé des questions relatives à ce problème, les dirigeants du Congrès interrogés ont déclaré que la nation avait besoin d’un « dirigeant séculaire ».
Dans la mesure où trois États élisent actuellement les membres de l’Assemblée, nombreux étaient ceux qui, au sein du parti, n’ont pas souhaité annoncer officiellement la nomination de Modi avant le 14 novembre. Les têtes de file du parti ont annoncé que si BJP gagnait ces élections, Modi en retirerait tout le crédit.
Plus tôt dans l’année, lors d’une convention du parti à Goa en juin, Modi s’était vu conféré un rôle plus important à l’échelle national pour les élections de 2014. Il avait été nommé chef du comité chargé de superviser la campagne électorale du parti. L K Advani a exprimé son opposition par son absence à cette convention. Depuis, beaucoup s’attendait à l’annonce de la candidature de Modi à l’élection de Premier ministre. Il avait par ailleurs quitté tous les postes qu’il occupait jusqu’alors au sein du parti. Après intervention du groupe Rashtriya Swayamsevak Sangh, Modi avait décidé de rester.
Dans la mesure où trois États élisent actuellement les membres de l’Assemblée, nombreux étaient ceux qui, au sein du parti, n’ont pas souhaité annoncer officiellement la nomination de Modi avant le 14 novembre. Les têtes de file du parti ont annoncé que si BJP gagnait ces élections, Modi en retirerait tout le crédit.
Plus tôt dans l’année, lors d’une convention du parti à Goa en juin, Modi s’était vu conféré un rôle plus important à l’échelle national pour les élections de 2014. Il avait été nommé chef du comité chargé de superviser la campagne électorale du parti. L K Advani a exprimé son opposition par son absence à cette convention. Depuis, beaucoup s’attendait à l’annonce de la candidature de Modi à l’élection de Premier ministre. Il avait par ailleurs quitté tous les postes qu’il occupait jusqu’alors au sein du parti. Après intervention du groupe Rashtriya Swayamsevak Sangh, Modi avait décidé de rester.
Le leader le plus populaire du parti
Crédits photo -- REUTERS/Amit Dave
En dépit de toutes les critiques effectuées à son encontre, Modi est indubitablement le leader le plus populaire du BJP. Il a remporté les élections par des victoires écrasantes dans l’État de Gujarat et a été nommé chef-ministre de l’État durant trois mandats consécutifs. Le parti du Congrès de Gujarat n’a pour l’instant jamais réussi à trouver un candidat pouvant se mesurer à Modi.
Bien que sa côte de popularité ait chuté après les émeutes de 2002, elle demeure très élevée dans le pays. Il a rassemblé beaucoup d’investisseurs et de grands groupes afin de créer des usines à Gujarat, augmentant ainsi le PIB de manière significative. Il y a également eut des critiques quant à la façon dont Modi gère son image. Dans un de ses articles, la revue nationale « Open » a déclaré que le gouvernement de Gujarat avait employé plusieurs agences de Relations Publiques pour remodeler positivement l’image de Modi. Bien sûr, ce n’est pas illégal, mais en politique, la plupart des gens ne voit pas ces pratiques d’un très bon œil. L’article montrait également du doigt certains termes de leurs accords qui désignaient les cibles pour ces agences. Beaucoup s’interrogent sur la nécessité d’une campagne de publicité si agressive.
Maintenant que Modi a été nommé candidat du BJP pour l’élection du plus haut poste du pays, le parti se prépare à recueillir le soutien de différentes sections de la société. Narendra Modi a donné le coup d’envoi de sa campagne en courtisant les forces armées. Il a mené son offensive en accusant le Congrès au pouvoir de manquer de fermeté dans sa position face à la Chine. L K Advani, opposé depuis le début à la nomination de Modi, a récemment fait ses louanges ainsi que celles de quelques autres chefs-ministres pour les progrès effectués dans leurs États respectifs.
Bien que sa côte de popularité ait chuté après les émeutes de 2002, elle demeure très élevée dans le pays. Il a rassemblé beaucoup d’investisseurs et de grands groupes afin de créer des usines à Gujarat, augmentant ainsi le PIB de manière significative. Il y a également eut des critiques quant à la façon dont Modi gère son image. Dans un de ses articles, la revue nationale « Open » a déclaré que le gouvernement de Gujarat avait employé plusieurs agences de Relations Publiques pour remodeler positivement l’image de Modi. Bien sûr, ce n’est pas illégal, mais en politique, la plupart des gens ne voit pas ces pratiques d’un très bon œil. L’article montrait également du doigt certains termes de leurs accords qui désignaient les cibles pour ces agences. Beaucoup s’interrogent sur la nécessité d’une campagne de publicité si agressive.
Maintenant que Modi a été nommé candidat du BJP pour l’élection du plus haut poste du pays, le parti se prépare à recueillir le soutien de différentes sections de la société. Narendra Modi a donné le coup d’envoi de sa campagne en courtisant les forces armées. Il a mené son offensive en accusant le Congrès au pouvoir de manquer de fermeté dans sa position face à la Chine. L K Advani, opposé depuis le début à la nomination de Modi, a récemment fait ses louanges ainsi que celles de quelques autres chefs-ministres pour les progrès effectués dans leurs États respectifs.
