Récemment, le débat concernant Pop, enfant suédois de 6 ans dont les parents n'ont pas indiqué si c’est un garçon ou une fille, a été relancé. C'est en 2009 que le couple de Suédois a indiqué qu’ils ne voulaient pas révéler le sexe de leur enfant de 2 ans.
« Nous voulons que Pop grandisse librement, et non dans un moule d'un genre spécifique, ont indiqué les parents. C'est cruel de mettre au monde un enfant avec un timbre bleu ou rose sur le front. Aussi longtemps que le genre de Pop restera neutre, il ne sera pas influencé par la façon dont les gens traitent les garçons ou les filles. »
Pour eux, ce choix est incompatible avec l'école. Les enfants pourraient rapidement constater de visu le sexe de l'enfant et lui révéler, de fait, sa nature. Par conséquent, le jeune couple qui a eu Pop à 21 ans, a décidé de travailler à mi-temps, pour pouvoir s'occuper de lui, plutôt que de l'envoyer à l'école maternelle. L’enfant choisit lui-même ses habits et peut porter tant une robe qu'un pantalon. Pour la coiffure, c'est également variable. « Pour moi, Pop n'est ni une fille ni un garçon, c'est seulement Pop », explique sa mère.
En 2011, un couple canadien a lui aussi décidé de taire le sexe de son bébé, Storm. À part les deux autres enfants du couple, leurs grands-parents et les deux sages-femmes présentes à la naissance, personne ne sait le sexe de Storm. Les parents considèrent que « parce que nous vivons dans une société pleine de contraintes et que nous chérissons la liberté, nous avons décidé de ne pas révéler le sexe de Storm pour l'instant.» Kathy Witterick, la mère, souhaite que son enfant ne s'embarrasse pas de ces conventions qui « l'obligent à choisir des coupes de cheveux, des vêtements et des couleurs qui sont réputés convenir à un sexe en particulier ». Les deux aînés de Storm (Jazz et Kio) ne savent pas non plus leur genre et de ce fait choisissent eux-mêmes leurs vêtements, de sorte que celui de 5 ans porte volontiers des robes et les cheveux longs.
La contestation de l'éducation genrée, qui veut que les filles jouent aux poupées et les garçons aux mécanos, a le vent en poupe. Mais ne pas révéler à son enfant son sexe biologique, peut se révéler extrême. La frontière entre "expérience sur le genre" et éducation visant le libre épanouissement de l'enfant est, pour l'instant, mince et sujette à controverse.
