Sophia Amoruso, PDG la plus sexy selon Business Insider

Kasia Opydo, traduit par Martin Guignard
20 Octobre 2013



« Ma philosophie est de vendre les produits plus chers que ce qu’on les a achetés ». Sophia Amoruso, PDG de Nasty Gal révèle le secret derrière le succès de son site Internet de e-commerce évalué à 240 millions de dollars. Le plus impressionnant dans tout cela est que Amoruso n’avait jamais travaillé dans la mode avant son expérience avec Nasty Gal : elle n’était qu’une jeune femme bien habillée, le compas de la mode dans l’œil. À présent, le magazine Business Insider la déclare la PDG la plus sexy du monde.


Crédit Photo ---  Emily Weiss
Crédit Photo --- Emily Weiss
Il y a des PDG qui peuvent donner l’impression que diriger une entreprise est un vrai jeu d’enfant. Et puis, il y en a certains qui le font avec, un certain je-ne-sais-quoi. Qu’un dirigeant soit sexy ou non est une donnée très subjective, et il ne s’agit pas que du look : il s’agit également de succès, de pouvoir, d’ambition, de charisme, d’altruisme, de style et de sens de la mode ». C’est ce qu’explique le journal Business Insider sur son site, lors de la publication du classement des « cinquante PDG actuels les plus sexy ». Le plus impressionnant dans tout cela est que Sophia Amoruso n’avait jamais travaillé dans la mode avant son expérience avec Nasty Gal : elle n’était qu’une jeune femme bien habillée, le compas de la mode dans l’œil.

La deuxième place revient à Elon Musk, le co-fondateur de PayPal. À 42 ans, celui qui est aujourd’hui directeur de Tesla Motors et de SpaceX est décrit comme un « incroyable visionnaire », voire un « fou génial » par ses employés quand il annonce son projet de construction d’une voiture sans conducteur ou qu’il dévoile le design de l’Hyperloop, un nouveau mode de transport qui permettrait d’aller de Los Angeles à San Francisco en 35 minutes.

Dans les premiers du classement, en quatrième position, l'on retrouve Jeremy Stoppelman. Ce PDG de 35 ans dirige aujourd’hui l’entreprise Yelp, qui publie les notations, critiques et recommandations des utilisateurs en ligne notamment sur les restaurants, les boutiques, les services et le divertissement en général.

La onzième place revient à Jack Dorsey. Connu pour avoir créé Twitter, Dorsey est aussi fondateur et PDG de Square, une entreprise de paiements via mobile. Sa réputation est plutôt celle d’un rebelle, due sûrement à son tatouage en S de 23 cm représentant sa passion de toujours pour les mathématiques, l’anatomie et la musique. Également intéressé par la politique, Dorsey a déclaré aspirer au poste de maire de New York.

Classé au treizième rang, David Karp n’a que 27 ans. C’est à lui que les internautes doivent ces fameuses versions abrégées du blog appelées Tumblr. Karp voit ces plateformes comme le reflet de l’immense créativité de New York. Plus tôt cette année, il a vendu son entreprise à Yahoo pour 1,1 milliard de dollars, ce qui se respecte sachant que David Karp n’a jamais fini le lycée.

« Nasty Gal ? Késako ? »

Sophia Amoruso, une Californienne de 29 ans, dont le CV est dénué de tout diplôme universitaire et ne contient que quelques expériences de vente dans des magasins de chaussures et à Subway, remporte la première place du classement de Business Insider. Elle fonda son entreprise Nasty Gal il y a sept ans, et ce n’était alors qu’une plateforme de vente spécialisée dans les vêtements féminins vintage sur eBay. Le nom vient de l’album de 1975 « Nasty Gal » de Betty Davis, ancienne top-modèle et ex-femme de Miles Davis. Depuis sa création, le site a connu un succès fulgurant, avec plus de 100 millions de dollars de ventes et plus de 550 000 clients à travers le monde. C’est l’entreprise qui connaît la plus forte croissance commerciale l’année dernière, selon Inc. Magazine.

« Au début, je payais les modèles avec des hamburgers »

En 2006, Amoruso souhaitait intégrer une école de photographie. Mais ne voulant pas s’endetter, elle ouvrit à la place un compte sur eBay pour vendre quelques articles vintage qu’elle trouvait sur Internet. Achetant par exemple une veste Chanel pour 8 $ à l’Armée du Salut, elle la revendait ensuite à 1 000 $. Une autre fois, elle tomba sur des vêtements d’Yves Saint Laurent en orthographiant mal le nom du designer sur Google ; après tout, ceux qui ne savent pas écrire correctement Yves Saint Laurent ne connaissent probablement pas la valeur de ses produits !

Sophia Amoruso a dessiné, photographié, étiqueté et expédié elle-même chacun de ses produits et vendait environ vingt-cinq articles par semaine. « Au début, raconte-t-elle, je rémunérais simplement les modèles avec des hamburgers. Elles étaient des lycéennes normales qu’on peut trouver sur MySpace. Je leur achetais leur déjeuner et leur donnais parfois 20 $ par jour ». L’utilisation de modèles au look commun a su persister avec la croissance de Nasty Gal. « Nous savons rester cool, mais ouverts à tous, ce qui n’est pas si courant, je crois, dans le monde de la mode ».

Rester simple face au succès

Le site a vite connu du succès grâce à une présence constante de son auteur sur les réseaux sociaux. Après MySpace, Amoruso se mit à utiliser Facebook pour atteindre de nouveaux clients et vendre de nouveaux produits. Le site possède également 13 000 followers sur Twitter avec lesquels il communique en permanence. La PDG a employé un acheteur et commença à acheter des vêtements de style vintage pour les revendre. Depuis, elle a pu travailler avec de grands noms de la couture comme Sam Edelman ou Jeffrey Campbell.

Interrogée sur son plus grand défi en ce moment, elle a répondu : « Savoir rester simple face au succès est une chose très difficile à faire ».


Crédit Photo --- Page Facebook | Sophia Amoruso of Nasty Gal
Crédit Photo --- Page Facebook | Sophia Amoruso of Nasty Gal

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